Montréalais de naissance, Jean-Pierre Larocque pratique le dessin et la peinture, mais il est principalement reconnu comme l’un des sculpteurs-céramistes important en Amérique du Nord. Formé à Montréal et aux Etats-Unis il y a aussi été professeur dans diverses institutions tout en poursuivant une fructueuse carrière grâce à un style et une recherche très personnelle dans le traitement de l’argile et la réalisation originale d’œuvres en céramique. Sa technique novatrice repousse les frontières traditionnelles de cet art, révélant une toute nouvelle conception du travail de l’argile.
Son œuvre dessinée et peinte, Jean-Pierre Larocque la réalise principalement en série ce qui lui permet de décliner ses sujets analysés en profondeur.
Ses dessins au fusain apparaissent tels des négatifs de photos dont nous aimerions rendre visible l’image latente, comme des dessins oubliés dans une armoire, représentatifs d’un monde que l’artiste interroge.
Quel que soit son moyen d’expression, Jean- Pierre Larocque explore en permanence la condition humaine et nous livre le portrait d’une humanité en transhumance.
Montreal artist Jean-Pierre Larocque trained as a ceramist in the United States, where he has received significant recognition for his innovative work. The originality of his approach lies in his highly personal exploration of the material. The techniques he uses go beyond the traditional boundaries of the medium and bring new perspectives to ceramic art.
Larocque is also a draftsman and painter. His two-dimensional works, mainly produced in series, focus on subjects analyzed in depth. His black drawings are like photo negatives whose latent images we would want to make visible.
Through his unique art, Larocque, artist and wanderer in search of himself, offers us a portrait of a people in transhumance, in continual migration.
Geneviève Cadieux crée des photos de corps, par lesquelles elle offre l’expérience de l’impact objectal de l’image sur le spectateur tout en proposant une étude de sa structure interne. Une vue d’un dos plus grand que nature sera apparentée et juxtaposée à une photo de la peau dont les éléments microscopiques présentent les cellules, bonnes et mauvaises.
C’est une représentation dédoublée, qui à la fois convie le regardeur à éprouver un affect de l’image telle qu’elle se présente, mais aussi l’invite à la vivre de façon plus émotionnelle par l’assemblage des deux, grâce à leur contenu différencié.
Dans ses œuvres récentes, l’artiste propose une réflexion sur le passage de la représentation de l’autre à celle du paysage interrogé en tant que portrait.
Cadieux creates photographs of bodies that let us experience the impact of the image as object, while also proposing a study of its internal structure. A larger-than-life view of a back is paired and juxtaposed with a photograph of skin, its microscopic elements composed of malignant and benign cells.
This split representation invites the viewer to feel the affect of the work as it presents itself, but also to experience it at a more emotional level by assembling the two images with their differentiated content.
Cadieux’s recent work marks a passage from the representation of the body-as-other to that of landscape approached as portraiture.
CATALOGUE DE L’EXPOSITION PRÉSENTÉE AU 1700 LA POSTE DU 27 MARS AU 28 JUIN 2020 SOUS LA DIRECTION D’ISABELLE DE MÉVIUS