Since the mid-1990s, Lebanese artists Joana Hadjithomas & Khalil Joreige (b. 1969, live and work in Beirut and Paris) have worked together in the visual arts and in cinema, making documentaries and narrative films. In 2008, they presented their narrative feature I Want to See, starring Catherine Deneuve and Rabih Mroué at the Festival de Cannes. In 2012, they completed their documentary The Lebanese Rocket Society. Their practice in both fields is imbued with a distinctive aesthetic that occupies spheres of the visible and the fictional, fostering a fascinating back and forth between life and fiction. Investigative processes, excavation, and the representations of historic, social, cultural, and political factors are at the heart of their practice. In their words: “All our work exists on the frontier of a reality where the question of the territory and its delimitation (that of art, that of personal life), the question of the social body and the individual body, are constantly being posed.”

This first monograph dedicated to these artists is a generously illustrated publication tracing the duo’s bodies of work from the early psycho-geographic mapping of Beirut to recent projects gathered together under the title Lebanese Rocket Society. Essays by Suzanne Cotter, Director of the Serralves Museum of Contemporary Art, and cinema critic and historian Jean-Michel Frodon, as well as a conversation held by Michèle Thériault, Director of the Leonard & Bina Ellen Art Gallery, Montreal, with fellow artists and thinkers (Jalal Toufic, Etel Adnan, Dominique Abensour, etc.), explore the numerous themes of their practice.

Depuis le milieu des années 1990, Joana Hadjithomas & Khalil Joreige (nés en 1969, vivent et travaillent à Beyrouth et Paris) élaborent une œuvre riche et multiforme qui embrasse les champs de la photographie, des arts plastiques, du cinéma de fiction et du documentaire. En 2008, ils ont présenté au Festival de Cannes Je veux voir, un long-métrage de fiction avec Catherine Deneuve et Rabih Mroué ; en 2012, ils ont sorti le film documentaire The Lebanese Rocket Society. Leur approche multiple de la création donne naissance à une esthétique singulière où les questions du visible et du caché, des relations entre la fiction et la réalité tiennent une place primordiale. Le processus d’enquête et de mise au jour, les représentation de données historiques, culturelles et politiques sont au cœur de leur démarche. Ils expliquent : « Tout notre travail se fonde à la frontière d’un réel où se pose continuellement la question du territoire, de sa délimitation (celui de l’art, celui de la vie personnelle), la question du corps social et du corps individuel dans une société communautaire, dans un temps où il est de plus en plus difficile de se poser en individu vecteur de la pensée et de la possible opposition, de dire “je”, de dire “je suis cet être-là avec ses contradictions ; je suis là et, plus encore qu’un individu, je suis un sujet politique singulier”. »

Cette monographie, abondamment illustrée, est le premier ouvrage de référence sur leur œuvre, documentant leur cartographie psycho-géographique de Beyrouth dans les années 1990 comme leurs œuvres récentes. Un essai de Suzanne Cotter, directrice du Musée Serralves, rend compte de l’ensemble de leur pratique ; un essai du critique de cinéma Jean-Michel Frodon s’intéresse à leur manière singulière de faire du cinéma ; enfin, une conversation plurielle avec des compagnons de route et des penseurs du contemporain (Dominique Abensour, Etel Adnan, Rabih Mroué, Jacques Rancière, Jalal Toufic, Michèle Thériault, Anton Vidokle) offre un panorama des multiples enjeux soulevés par leurs œuvres et leur réflexion. Une chronologie complète (1969-2013) et un descriptif des œuvres complète l’ouvrage.

Edited by Clément Dirié and Michèle Thériault

Authors: Dominique Abensour, Etel Adnan, Suzanne Cotter, Jean-Michel Frodon, Rabih Mroué, Jacques Rancière, Michèle Thériault, Jalal Toufic, and Anton Vidokle

Co-published by the Leonard & Bina Ellen Gallery of Concordia University and JRP Ringier, with the support of the Centre national des arts plastiques, Paris
160 pp., colour and b.w. illustrations

Distribution: Distributed Art Publishers (D.A.P.) $55.00 (paper)
ISBN 978-3-03764-240-5

 

S’arrêter. Geste de résistance dans un monde conçu principalement pour encourager le travail, la consommation, la croissance perpétuelle et l’efficacité. L’arrêt comme pratique de la ville. Dans des villes de plus en plus conçues pour dissuader les pauses et l’occupation oisive de sites désignés, l’arrêt apparaît comme un espace de rupture, de plaisir, d’intimité, ou simplement de nécessité et de repos.

Depuis un projet amorcé en 2015 à Mexico et poursuivi à Montréal en 2017, Jean-François Prost s’intéresse à ces réalités pour leur contraste avec le mouvement incessant des gens et les structures afférentes dans les villes actuelles où on décourage et parfois même interdit une autoconstruction du temps et de l’espace. Il y consacre un ouvrage présentant un travail photographique, des actions quotidiennes ou des interventions publiques, ainsi que des textes; par Francis Alÿs, Eduardo Barrera, Ana Patricia Alonso Contreras, Evelin Santander Daza, José Ramon Estrada, Guillaume Éthier, Marlon García, Maurizio Lazzarato, Raúl Garza Morales, Alfredo Montiel Pimentel, La Liga Tensa et Santiago Arau Pontones, Gabriela Sandoval, Santiago Sierra et les ateliers-actions Stopping.

To stop. A gesture of resistance in a world primarily designed to encourage work, consumerism, perpetual growth and efficiency. Stopping as an urban practice. In cities where pauses and idleness within specific sites are increasingly discouraged, stopping emerges as a space of rupture, pleasure, intimacy, or simply necessity and rest.

In a project begun in 2015 in Mexico City and further developed in Montreal in 2017, Jean-François Prost explores these realities for their contrasts with the incessant movement of people and related structures in contemporary cities where sometimes even self-constructions (autoconstrucción) of time and space are forbidden. This publication delves into these questions by way of photographic works, daily actions and public interventions as well as texts by Francis Alÿs, Eduardo Barrera, Ana Patricia Alonso Contreras, Evelin Santander Daza, José Ramon Estrada, Guillaume Éthier, Marlon García, Maurizio Lazzarato, Raúl Garza Morales, Alfredo Montiel Pimentel, La Liga Tensa and Santiago Arau Pontones, Gabriela Sandoval, Santiago Sierra and the Stopping action-workshops.

Ciudad de México et Montréal
Coproduit par Adaptive Actions et la Galerie Leonard & Bina Ellen, Université Concordia.  Design : TagTeam

118 pages, couverture souple, 17,7 x 27,9 cm, anglais, espagnol
insertion 3 affiches 33 x 91,4 cm, français, anglais illl. couleur
ISBN 978-0-9866375-1-3,  25,00 $
Publication et affiches fournies dans une enveloppe transparente. 

« Where did the butterflies go? « . This ordinary sentence was the starting point of this work. Pronounced distinctly by my two-year-old son during his restless sleep because of a heavy night fever, these few words triggered on me a long reflection on how we protect our children from the world. This reassuring cocoon, but unfortunately precarious, is inevitably meant to be broken by the hazards of life. Following these events of misfortune, our perception of the world is altered and we are forced to grow up, to get ourselves back together or to look at things through a new perspective.

Chrysalises presents anonymous stories about intimate events that changed people’s worldview. These events, transcribed as anecdotes, coexist with visual interpretations of suspended moments where the mundane seems to have shifted in a slightly different direction.

88 pages + 16 pages
46 color photographs + 13 anonymous stories
8 x 10 inches (24 x30 cm) + 4×6 inches (10 x 15 cm) booklet
Interior: Rolland Opaque Offset True White 200M & Lynx True White 160M
Hardcover with silver foil stamping
Edition of 250 copies
Year 2020  ISBN 978-2-9818648-0-2

Design by Simon Roy